Babar Sex Club

L’adoption, ou l’homme qui murmurait à l’oreille des coréennes

Je vais vous raconter aujourd’hui l’histoire incroyable de cet éleveur de champions.

Imaginez un homme râblais, court sur patte, mais à la longue-vue. Que regarde-t-il au loin, de cet air conquérant et dur? Son futur, et tous ses tralalas cotillonnés bien sûr! Eh oui, cela fait maintenant 23 ans que René fait le même trajet au carrefour du destin d’une âme en peine à sauver, au large des côtes nord-africaines. René ne sachant pas nager, ce n'est pas la noyade le danger dont il est question ici. Non c’est bel et bien du totalitarisme capitaliste qui broie tous les jours de plus en plus de pauvres qui en ont marre de manger du sable. Voyons plutôt comment ce justicier des temps modernes, cet Arsène Lupin de l’amour, ce money-peace-maker s’y prend pour apporter le bonheur autour de soi et dedans les autres.

René commence son incroyable voyage de l’amour en posant le pied en Afrique. Il fait d’abord le tour des familles qu’il sait le plus en détresse. Certaines familles ont ainsi traité avec René une dizaine de fois, leur assurant ainsi un salaire substantiel qui leur permet de péter dans la soie et même dans un micro-ondes! Il fait alors son choix, un peu comme on choisit des chaussures, en les enfilant pour les essayer et en se regardant dans un miroir. Il faut se méfier bien sûr dans tous ces pays-là de la marchandise qu’on achète car un important nombre de contrefaçons, venues d’Europe de l’est, brouillent tous les ans le marché et empêchent les honnêtes gens de faire leur boulot.

Il rentre enfin chez lui en Super Terrano II, en cachant son butin dans la roue de secours. Arrivé à la maison il déballe le bijou. Il vérifie son fonctionnement, que toutes les fonctions marchent et que le bien acquis n’a pas perdu de sa valeur dans le transport, en tombant par terre par exemple. Son "petit bébé" comme l’appelle baveusement René, sera ensuite élevé en serre jusqu’à l’âge de 12 ans, sous arrosage automatique et dépoussiérage Éléphant Bleu. Les rudiments du français ne lui seront bien sûr pas appris, ni d’ailleurs les rudiments d’une quelconque langue. L’activité doit être réduite au minimum, aucune sortie pédagogique, cela va de soi. On peut bien sûr faire des exceptions, comme nous l’explique René: "Il faut surtout savoir vers quoi l’on veut aller. J’ai parfois des envies de graisse de porc, et je me dis qu’il me faut un modèle obèse. Parfois je regarde Laure Manaudou, et j’ai envie de viande ferme. Il faut en quelque sorte adapter le produit aux besoins du consommateur. Une fois quelqu’un est venu me voir et voulait un tronc. Je lui ai fait son tronc. Rien n’est impossible".

L’enfant ainsi élevé sera réduit aux strictes fonctions vitales, en particulier à la reproduction. Des entraînements réguliers lui feront vite prendre goût à son destin. René analyse philosophiquement: "Les enfants que j’élève n’ont pas de repères extérieurs. Je pourrai appeler "culasse" une bielle Ovendorp qu’ils ne s’en rendraient même pas compte. Pour eux, la sexualité est innée. Si on les écoutait, ils voudraient baiser toute la journée".

"Une fois que vous l’avez bien prise en main, et qu’elle sait faire ce qui de droit, vous pouvez la faire pénétrer sur le marché". Avec 23 ans d’expérience, René peut se vanter d’avoir formé un réseau d’utilisateurs des plus variés et des plus étendus. René étant très attaché aux relations qu’il lie avec ses petits bouts, il tient à ce que la chose soit faite sous son toit. "C’est pour garder cet esprit un peu grande famille" nous explique René, 23 ans, d’expérience. Ses camarades viennent alors officiellement prendre l’apéro chez René. Ce dernier a, certes, sous cet alibi peu glorieux, la réputation d’un alcoolique endurci, mais ça empêche surtout que les femmes viennent assister aux pseudo-beuveries de leurs maris. S’ensuit une débauche d’orifices, de sécrétions et palpitations-dilatations qui laissent le copain Pierrot repartir chez lui l’esprit vide, et le corps reposé. René fait ainsi depuis un quart de siècle le bonheur dans toute sa région. Ne fait-il pas bon vivre en Picardie? Tout le monde le dit! Le taux d’agressions sexuelles a baissé de 1200%, l’économie tourne à plein, le soleil brille, les coréennes sont toujours aussi bonnes, que demander de plus?

Votre œil aiguisé comme une lame de fond se demande peut-être que deviennent ses filles, sont-elles heureuses, sont-elles enviables au final? René nous rassure: "Bien sûr j’ai jamais vu des filles aussi heureuses! Ça joue toute la journée, ça rigole dans toute la baraque, c’est mieux que Disney Land, et tous les jours! Et puis elles meurent certes jeunes (l’espérance de vie en Corée est de 35 ans), mais bon, on ne peut que se dire qu’elles auront été toute leur vie heureuses à jouir 400 fois par jour".

L’action de René est un exemple d’intégration des pays du sud dans les pays du nord. Par un échange de bons procédés, le sud gagne en crédibilité au nord, et le nord au sud. Les gens maintenant ont le sourire, partout en Picardie et en Afrique, ça déconne à tous les coins de rue, on rigole, on picole, on se tape la main contre la cuisse. Et n’est-ce pas notre ami René, que l’on voit au loin, sourire plus haut et plus fort que les autres? Eh oui, ses problèmes d’impôts sur la fortune, sa maison à Ibiza qui ne veut plus flotter, son immeuble à New York qui va s’écrouler, tout ça lui passe au dessus. Car René a la bite à plat, et les comptes en Suisse.